Aliments
du Québec :
modèle d’une
image de
marque forte

En 1996, des intervenants de l’industrie agroalimentaire du Québec forment l’organisme Aliments du Québec dans le but d’identifier et de mettre en valeur les produits alimentaires de la province. Par la création d’une marque commune forte, ils espèrent créer un moyen fiable pour assurer la traçabilité des produits alimentaires du Québec, sensibiliser les Québécois à la consommation locale et ainsi augmenter la part de marché des produits québécois.

Une étude de cas intéressante

20 ans après sa création, Aliments du Québec constitue un cas très intéressant à examiner pour les entreprises qui veulent évaluer l’importance de disposer d’une marque forte et facile à reconnaître. De plus, comme le marché de l’alimentation est particulièrement compétitif, les résultats obtenus par Aliments du Québec nous livrent des leçons importantes sur les impacts d’une image de marque forte dans un contexte de concurrence importante.

L’effort promotionnel en quelques chiffres

Grâce à de nombreuses campagnes de sensibilisation menées en collaboration avec le MAPAQ, les certifications gérées par Aliments du Québec jouissent d’un très haut taux de notoriété. « Les consommateurs reconnaissent notre logo et comprennent ce qu’il signifie. Il constitue un repère fiable pour eux et les aide à faire un choix au moment de l’achat », nous dit au téléphone Marie Beaudry, directrice générale de l’organisme.  « 83% des consommateurs disent que le logo les influence positivement à acheter le produit », poursuit-elle.

Le résultat est probant : selon une étude menée en 2010, le logo d’Aliments du Québec augmente en moyenne les parts de marché en épicerie d’un produit de 2,8%. Il est assez clair que l’initiative lancée par l’industrie agroalimentaire est un succès. Aliments du Québec contribue à entretenir le réflexe d’achat local chez les consommateurs et tout ce travail aboutit à une augmentation des parts de marché des produits québécois dans le monde de l’alimentation.

À retenir

Il y a plusieurs leçons à retenir de l’expérience d’Aliments du Québec. Pour bien les comprendre, comparons le travail de l’organisme aux trois piliers essentiels à la mise en place d’une marque efficace identifiés par la BDC, c’est-à-dire l’uniformité, la communauté et le contenu.

Exprimer un message uniforme

Le message que transmet Aliments du Québec est clair et expose des valeurs fondamentales facilement identifiables. Lorsque les intervenants de l’organisme se manifestent sur la place publique, ils expriment ces valeurs franchement et de manière uniforme, que ce soit sur les médias sociaux ou dans le contexte de lettres d'opinion

Entretenir une communauté serrée

Aliments du Québec réussit à fédérer une communauté de producteurs et de consommateurs qui partagent des valeurs similaires. Pour le consommateur, le fait d’acheter un produit identifié par le logo de l’organisme constitue une manière d’exprimer son accord avec ces valeurs. Pour les producteurs qui choisissent d’adhérer, il s’agit également d’une occasion de procéder à une prise de position. « Au-delà de simplement vendre, nous aidons les producteurs à faire passer un message », affirme Marie Beaudry.

Publier du contenu mobilisateur et rassembleur

Par la publication régulière de contenu mobilisateur sur le monde agroalimentaire et l’utilisation de slogans rassembleurs comme « Invitons les aliments d’ici à notre table », l’organisme fortifie le sentiment de solidarité qu’elle entretient entre les producteurs et les consommateurs. Ainsi, elle contribue à soutenir les valeurs qui maintiennent la force de sa marque.

Quel que soit votre secteur d’affaires, il y a quelque chose à apprendre ici. Les manières de faire de l’organisme abondent de bonnes pratiques qui, avec un peu d’adaptation, peuvent contribuer au succès de votre entreprise.

Des projets à venir

Pour la suite des choses, Aliments du Québec compte bien poursuivre son travail de sensibilisation et de mise en valeur. Une nouvelle campagne de promotion devrait être lancée bientôt et, en février 2017, l’organisme compte déployer un nouveau programme qui lui permettra d’exercer un meilleur contrôle sur ses marques.